Block - créant la danse, la poésie, la musique et l'art vidéo
Une performance en solo d'Orly Portal, apparue dans une version courte au Festival Israël. Inspiré du "Monologue d'Icare" de Shimon Adaf, où le poète écrit « Seuls des lieux sans amour méritent un amour absolu » dans son poème "Sderot". Ses paroles ont ramené la chorégraphe Orly Portal à Kiryat Shmona, sa ville natale.
“Le bloc” (L'immeuble) où Portal a grandi à Kiryat Shmona, avec ses murs de béton brut, a défini son identité tout en emprisonnant son âme. Dans une chorégraphie pour une danseuse, Portal évoque les arômes, sons et paysages de la nature du Nord qui ont accompagné ses premiers pas en tant que chorégraphe et ont planté en elle le désir de se mouvoir dans une danse rituelle libérée de toute limitation. Accompagnée d'une poésie arabo-marocaine en direct et d'un travail vidéo qui ouvre une fenêtre sur les murs "Spritz" tachés de boue, le "Block" fait écho aux charges culturelles du foyer, et révèle la joie d'une création primitive et pure, qui était là, qui est ici, qui n'est pas soumise au temps ou à l'espace.
Sderot/ Shimon Adaf
Il m'a fallu vingt-deux ans pour aimer
ce trou au milieu de nulle part.
Les touffes de coton répandaient une flamme blanche
et le vent arrachait les cyprès
jusqu'à ce que mon œil,
découvre pour la première fois,
de frustres maisons sous le ciel des nuages,
jusqu'à ce que j'entende
le merveilleux grondement de la rue.
Le dernier murmure des vagues d'asphalte
se fond dans le gémissement du soir sur le sol,
comme la voix d'une femme oubliée, qui l'avait trahie
en disant une vérité qu'elle essayait
de se cacher à la face.
Des dizaines d'années d'épuisement
à apprendre aux enfants à caresser l'eau sur la pierre,
à jeter des bateaux en papier dans les flaques désespérées.
Le passé festif des jeunes filles a fleuri dans un tourbillon
[de jupe
quand la foule a fendu son regard.
Seuls des lieux sans amour méritent un amour absolu.