Beijo
Tout est mouvement. La voix est une danse, la musique du corps. C’est à travers la danse, les hymnes Gnawa et les chants d’esclaves soudanais que la musique originale de Beijo émerge. Le chant des cérémonies tribales, normalement interprété par des hommes, est ici porté par une voix féminine qui, associée aux paroles portugaises et aux rythmes brésiliens, éveille un sentiment d'identité et de liberté. Grâce à leurs voix et leurs instruments, les danseurs tissent entre eux un lien délicat, insoumis aux carcans du temps, de la culture, de la géographie et du genre. La danse et la musique s’engouffrent dans les interstices et comblent les gouffres, révélant un potentiel d’équilibre et d’égalité, partout et à tout moment.
Le lieu de la rencontre est le baiser. L’aire de contact.
Beijo est le baiser
qui m'avale,
dépouille mes cellules de leur nudité.
Les amoureux en sont épris,
reconnaissent en lui
l’urgence retenue.
Le cœur errant trouve enfin sa place.
Mon corps
s’éveille à nouveau à mon désir.
Mon baiser
me réunit à mon âme,
éveillée pour un instant...
... touchée par ce baiser.