Swiria
Je suis Swiria, une fille du coin. Dans l'espace qui sépare mes mains liées, je danse l’âme libre qui m’habite. Aujourd'hui comme hier.
Entre l’ancienne ville portuaire d’Essaouira et le Nouveau Monde, entre Orient et Occident, je retrouve mes origines. Le folklore tribal porte en son sein un folklore émotionnel personnel, que ce soit dans le mouvement, le rythme, la musique ou le chant. Les caravanes d'esclaves font route depuis le continent noir, traversent le désert du Sahara puis la mer. Leurs pouls résonnent dans les hymnes de guérison Ghanawa au Maroc, dans la parole du poète new-yorkais Gil Scott-Heron, dans mes os.
La R’bina est la pierre pendue à mon cou, le fardeau de ma vie, trop lourd à porter. C'est le blues, c'est le tourment. La R’bina c’est la R’bina c’est la R’bina, encore et toujours.
J’épanche mon âme en dansant dans l'espace créé pour elles, l’espace d’un instant.
Dans cet espace qui sépare leurs mains liées, les femmes dansent l’âme libre qui les habite. Aujourd'hui, comme dans le passé.
Entre douleur intime et collective, entre attachement aux racines et nouvelle identité, entre appel et réponse, entre les pulsations, un soupir de soulagement se dégage, on respire enfin.
C’est dans cet espace que le chant du cœur peut éclater, se déployer, jusqu’à générer une transeformation. Un moment de grâce, débordant de joie, de passion, de communion, et d’acceptation. C'est un miracle que font les femmes.
Pour plus d'informations, visitez le site web de Swiria sur : swiria.orlyportal.co.il